Luttons contre le moustique tigre !

Le département de la Drôme est classé en niveau 1 de risque vectoriel Aedes albopictus depuis 2013 (moustique “implanté et actif”).

L’ARRÊTÉ PRÉFÉCTORAL n° 2019-26-2019-04-30-003 relatif à la lutte contre les moustiques potentiellement vecteurs de maladies dans le département de la DRÔME est désormais applicable.

L’actualité passe également par le décret du 29/03/2019 relatif à la prévention des maladies vectorielles. Ce décret précise les actions de prévention que les maires peuvent mettre en œuvre au titre de leur compétence générale d’hygiène et de salubrité.

Les maires, chargés des mesures d’hygiène et de salubrité, pourront mettre en place l’une ou plusieurs des mesures suivantes :

  • informer et sensibiliser le public ;
  • mettre en place un programme de repérage, de traitement et de contrôle des sites publics ou privés ;
  • intégrer, au sein du plan communal de sauvegarde, un volet relatif à la lutte anti-vectorielle ;
  • désigner un référent technique chargé de veiller et de participer à la mise en œuvre de ces mesures.

Les propriétaires publics ou privés, usufruitiers, locataires, exploitants ou occupants à quelque titre que ce soit, sont tenus de supprimer physiquement les contenants susceptibles de constituer des gîtes à larves de moustiques.

Les maîtres d’ouvrages, les maîtres d’œuvre, les entrepreneurs de travaux publics et privés, devront, pour la conception des ouvrages, la conduite et la finition des chantiers, prendre toutes les mesures pour éviter la création de gîtes à larves de moustiques et pour les supprimer le cas échéant.

 Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes

 


Plaquette d’information

Le moustique tigre : qui est-il ?

Aedes albopictus de son vrai nom, le moustique tigre est originaire d’Asie et se distingue des autres moustiques par sa coloration contrastée noire et blanche. Il s’est développé de manière significative et continue depuis 2004 en métropole où il est désormais présent dans 51 départements[1].

Depuis 2012, il s’est progressivement implanté dans 8 départements (Ain, Ardèche, Drôme, Isère, Loire, Puy de Dôme, Rhône-Métropole de Lyon et Savoie) de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

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Le moustique tigre se distingue
des autres moustiques communs par
sa petite taille.

Crédit photo : JB Ferré / EID Méditerranée

 

 

Ce moustique de très petite taille est particulièrement nuisible : ses piqûres interviennent principalement à l’extérieur des habitations, pendant la journée, avec un pic d’agressivité à la levée du jour et au crépuscule.

Il peut également être « vecteur » de la dengue, du chikungunya et du zika si, et seulement si, il est contaminé. Il s’infecte en piquant une personne contaminée, malade ou non, qui revient d’un voyage dans un pays où ces maladies sont présentes. Il devient ainsi capable de transmettre la maladie dans le proche voisinage en piquant ensuite des personnes saines.

Prévention : le moustique qui vous pique est né chez vous !

Le moustique tigre se développe surtout en zone urbaine, dans de petites quantités d’eau, et se déplace peu au cours de sa vie (100 mètres autour de son lieu de naissance).

  • Comment éviter la prolifération des moustiques ?
    Quelques gestes simples

Les produits anti-moustiques (insecticides et répulsifs) ne permettant pas d’éliminer durablement les moustiques, il est nécessaire de limiter leurs lieux de ponte et de repos.

Supprimer les gîtes larvaires, c’est supprimer toute eau stagnante au domicile et autour, c’est couvrir, jeter et vider tous les récipients pouvant contenir de l’eau :

  • Supprimer ou vider régulièrement les petits récipients pouvant contenir de l’eau dans les jardins.
  • Vider les vases, les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable humide
  • Ranger à l’abri de la pluie tous les stockages pouvant contenir de l’eau : pneus, bâches plastique, jeux d’enfants, pieds de parasol, mobiliers de jardin…
  • Prévoir une pente suffisante pour que l’eau ne stagne pas dans les gouttières et les curer veiller à la bonne évacuation des eaux de pluie.
  • Couvrir les bidons de récupération d’eau de pluie pour les rendre inaccessibles aux moustiques (les couvrir d’une moustiquaire ou d’un tissu fin), retourner les arrosoirs.
  • Entretenir le jardin : élaguez, débroussaillez, taillez, ramassez les fruits tombés et les déchets végétaux, réduisez les sources d’humidité.

Ces gestes simples réduisent efficacement le risque de présence du moustique à proximité du domicile. Ils sont indispensables pour limiter la prolifération des moustiques et pour protéger votre entourage.

Pour en savoir plus :

Cet établissement public, constitué de près de 1000 collaborateurs, est un opérateur de l’Etat et de l’Assurance Maladie. L’ARS met en œuvre, au niveau régional, la politique de santé publique selon trois grandes missions : la protection et la promotion de la santé, la régulation de l’offre de santé dans les secteurs ambulatoire, hospitalier et médico-social, l’appui à l’efficience des établissements et des services sanitaires et médico-sociaux. L’Agence régionale de santé Auvergne-Rhône-Alpes est présente dans les 12 départements de la région. Son siège est situé à Lyon et à Clermont-Ferrand. Elle dispose de 12 délégations départementales à Bourg-en-Bresse, Yzeure, Privas, Aurillac, Valence, Grenoble, Saint-Etienne, Le Puy en Velay, Clermont-Ferrand, Rhône-Métropole de Lyon, Chambéry et Annecy.

  1. Dates d’implantation du moustique Aedes albopictus dans les 51 départements concernés : Haute-Corse (2006), Corse-du-Sud (2007), Var (2008), , Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence et Bouches-du-Rhône (2010), Gard et Hérault (2011), Vaucluse, Lot-et-Garonne, Pyrénées orientales, Aude, Haute-Garonne, Drôme, Ardèche, Isère et Rhône (2012) Gironde (2013) Savoie et Saône-et-Loire (2014), Ain, Bas-Rhin, Dordogne, Landes, Lot, Pyrénées-Atlantiques, Tarn, Tarn-et-Garonne, Val-de-Marne et Vendée (2015), Aveyron, Gers et Haut-Rhin (2016), Aisne, Ariège, Corrèze, Hautes-Alpes, Hauts-de-Seine, Hautes-Pyrénées, Indre, Lozère, Maine-et-Loire (2017), Charente-Maritime, Côte-d’Or, Essonne, Loire, Nièvre, Paris, Puy-de-Dôme, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis (2018).